A.S Serge Assmann, artiste peintre
Essayer de saisir en quelques coups de pinceau, un geste, un mouvement, une attitude, un regard…. une pratique artistique qui entraîne bien au-delà du sujet, vers une émotion de la couleur, de la matière et de la ligne.
Ainsi la peinture n’a pas à raconter une histoire, ni à imiter le réel mais à toucher la vie plus profondément.
J’établis un dialogue avec ma peinture et je souhaite que celui qui la regarde puisse lui-aussi établir un dialogue entre le tableau et lui-même. Une seule partie de la réalité est montrée d’emblée dans un tableau et chacun peut chercher les autres parties cachées. D’autres images apparaissent petit à petit ou brusquement…
Le vrai voyage n’est pas de trouver de nouveaux paysages mais de trouver un nouveau regard.
Il y a beaucoup de choses que je sens mais qui ne sont pas facile à dire avec des mots … je tente de les dire avec ma peinture.
J’ai choisis de me laisser toucher par ce que je vois et de l’exprimer sans me préoccuper de ce que je voudrais que le tableau soit….
Chaque fois qu’une trace est faite…regarder et laisser venir… montrer la peinture en train de se faire. Le peintre secrète son univers plus qu’il ne le maîtrise… Aller au bout…traverser…
La nécessité intérieure prévaut sur le résultat recherché. Toute forme contient une possibilité de transformation. Une vérité dépend de celui qui la saisit, de l’action qu’elle exerce sur lui, de ce qu’elle fait de lui.
La vision voit la vision…éveil premier de toutes choses. J. Derrida le dit dans »A dessein, le dessin »:…Le dessinateur est quelqu’un qui fait l’expérience de l’aveuglement, qui cherche à se monter lui-même, à s’exposer lui-même comme aveugle. Mais tout advient, tout deviens visible sous le signe de cette cécité…Sensibles à l’invisibilité au cœur de la visibilité… les peintres ne donnent pas à voir « quelque chose », ils donnent à voir la visibilité, qui reste invisible